50% des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) déclarés comme maladies professionnelles, affectent le poignet et la quasi-totalité sont des Syndromes du Canal Carpien.
Reconnu comme maladie professionnelle en 1978, ce syndrome est aujourd’hui en pleine croissance. C’est d’ailleurs l’une des premières causes d’intervention chirurgicale avec 80 000 opérations par an en France.
Qu’est ce que le syndrôme du canal carpien ?
Le Syndrome du Canal Carpien qui correspond à la compression du nerf médian qui se situe dans la main, se caractérise par des fourmillements ou des engourdissements dans les doigts, une douleur au poignet et à la paume qui irradie vers les doigts ou vers l’avant-bras et une diminution progressive de la force musculaire des mains qui ne peuvent plus tenir correctement des objets.
Les causes sont diverses mais souvent liées à la répétition de mouvements de flexion et d’extension du poignet, une préhension serrée et fréquente, un appui prolongé sur la paume de la main, l’exposition à des vibrations ou à des températures très froides.
Les femmes sont plus touchées que les hommes (68 contre 32%) et la pathologie survient en général (77% des cas) après 40 ans.
Vigilence accrue sur certaines professions
Les professions de caissière, coiffeur, boulanger, couturière ou encore la traite des vaches ou la peinture au pistolet sont particulièrement concernés. Mais le travail prolongé devant l’ordinateur est probablement la principale cause de l’augmentation des cas de Syndrome du Canal Carpien comme maladie professionnelle. Sont responsables la position du clavier et de la souris souvent inadaptée ainsi que leur utilisation intensive.
Le plus efficace pour enrayer ce problème reste la prévention. L’intervention en entreprise d’un spécialiste en ergonomie du poste de travail permet de faire un état des lieux et de faire les changements nécessaires dans l’organisation de l’espace de travail. Il est également important de connaître les bonnes postures à adopter, les étirements à pratiquer régulièrement et d’apprendre à identifier les premiers signes du syndrome pour réagir le plus tôt possible.
Aude Veret, Consultante bien-être Happy Unity